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Commentaire de la 1ere édition


Trouvez ci-dessous des commentaires de lecteurs, nous vous invitons à livrer vos impressions....

C’est avec plaisir que je me suis replongé dans la lecture de ce roman près de 20 ans après avoir eu le privilège d’en lire le manuscrit.


La rencontre de Abdou et Hawa aussi fortuite qu’intense et l’histoire d’amour qui en découle semblent avoir été un prétexte pour exposer les "contradictions" d’une société sénégalaise en pleine mutation.

Les éternelles oppositions entre l’univers des lettrés et des analphabètes, entre le monde rural et urbain, entre modernité et tradition sont passées au peigne fin pour pousser le lecteur à porter un regard plus profond et nuancé sur ces questions.

Merci Malé pour ce voyage et ces moments de réflexion.

 

O.W.



Je trouve le texte très bien écrit et facile à lire tout en utilisant un vocabulaire riche.

Le lecteur est plongé dans l'univers où évoluent Hawa et Abdou. L'auteur arrive à faire ressentir les bruits et même parfois les odeurs (de pluie, d’encens,). On découvre graduellement les caractères des personnages et on y trouve parfois l'explication de beaucoup de codes de la société sénégalaise et même ouest africaine telles que: pourquoi les filles gardent leurs boucles d'oreilles d'enfance, pourquoi le frère du défunt épouse la veuve, etc.

On peut également y percevoir un certain engagement de l'auteur pour la défense de l'environnement, contre des phénomènes comme la dépigmentation et la promotion des vertus de la femme africaine.

Je pense que c'est un livre à faire lire aux jeunes entre autres.

Enfin une suggestion que j'aurais est d'en faire un court métrage :-)

 

H.N.



La lecture de « L’Odyssée des lamantins » de Dalla Malé Fofana, m’a replongée dans l’univers fascinant de la littérature négro-africaine des années 70, 80 et 90. Ce séduisant univers où la culture africaine cherche tant bien que mal à résister à celle occidentale. Et de cette rude bataille entre Domination occidentale et de Résistance africaine, nait une culture hybride donnant un accès privilégié au film d’une transformation sociétale où Raison et Émotion, Croyance et Expérience, Nature et Culture se reconstruisent à travers une forme de résignation africaine sans renoncement.


Dès les premiers pages, le roman plonge le lecteur dans la réalité socioéconomique des régions de l’intérieur du Sénégal, loin de la ville et des transformations modernes, avec des agriculteurs affectueusement appelés Cultivateurs qui se battent pour améliorer leurs conditions de vie avec le peu de moyens qu’ils disposent. C’est ainsi que l’aspect économique, géographique culturel et religieux de l’utilisation de la terre se manifeste au regard du lecteur et met encore l’exergue sur la perspective d’une résignation sans renoncement.


Le roman présente également les racines vraisemblablement éthérées mais combien tenaces et profondes des dynamiques relationnelles d’une société en pleine transformation où l’anxiété légendaire des Mères (mère biologique, tantes, voisines et toute femme pouvant jouer le rôle de mère); la gêne sociétale, pour ne pas dire naturelle, de manifester ses émotions et ses sentiments; la curiosité bienveillante, pour ne pas dire indiscrétion font et défont les relations sociales. Mais également et surtout la relation Père-Fille, pas toujours visible ou palpable socialement, mais qui crée, construit et déconstruit, détermine et dessine les contours d’une future relation conjugale chez la petite fille.

 

Le roman présente également la dynamique entre les couples où passion, fougue, amour, parfois haine, méfiance, doute, crainte et image sociale s’entrechoquent pour donner naissance à de multiples visages de l’union conjugale entre femmes et hommes. Les couples Hamady et Khady, Abdou et Hawa mais aussi Abdou et Sally et encore Awa et son mari absent durant tout le roman, permettent à l’auteur de déployer plusieurs situations de relation hommes-femmes où attentes non-exprimées se transforment facilement et insidieusement en ententes informelles. Des ententes non formalisées qui, de façon sournoise, rythment les dynamiques de couples. Parfois de façon dramatique comme fut le cas pour Abdou et Sally et parfois de façon romantique, comme fut le cas pour Abdou et Hawa. Toutefois, un romantisme teinté de pudeur, où l’intensité des émotions contraste de façon maladive et à la limite frustrant, avec leur non-expression. Et qui disait que L'émotion est nègre et la raison hellène?

 

« L’odyssée des lamantins » me semble un récit qui, comme son nom l’indique, permet un retour aux sources pour nous africains et particulièrement sénégalais, mais aussi un voyage captivant pour d’autres cultures.

 

Y.T.

 

Malé,


Lors de ton séjour à Nancy lorsque nous avons eu la joie et l'honneur de faire ta connaissance;

On sentait déjà en toi ce besoin de te réaliser à travers l'écriture et l'art (pour preuve de magnifiques croquis représentant pour la plupart les portraits de mes enfants qui ornent les murs des heureux destinataires !)

Tu mûrissais déjà ce projet d'écrire ce roman mais ta discrétion et ton humilité ne nous ont pas permis d'en savoir plus. Tu le gardais secret sans doute pour nous en réserver quelques années plus tard la bonne surprise.

Ton rêve d'étudiant qui croyait à l'éducation et à l'école a fini par se réaliser à force de courage et de persévérance, convaincu qu'en travaillant dur tout était possible.

Et de fait ça l'a été. Tu en es la preuve vivante.

Je suis d'autant plus touchée par ce récit très détaillé qui m'a permis de connaître plus en profondeur les coutumes et les us du Sénégal, pays d'adoption ayant une fille mariée à un Sénégalais.

L'intrigue naissante entre Abdou et Hawa est littéralement captivante ; le suspense est maintenu, on a envie d'en savoir plus et je suis heureuse qu'il y ait un happy end qu'on attendait vivement, au grand dam de Sally qui se croyait être l'heureuse élue.

Abdou a fait preuve d'un grand courage en ne choisissant pas la facilité mais écoutant parler son cœur. C'est tout à son honneur !

Très beau récit, intéressant, émouvant et captivant qui mérite toutes mes félicitations.


M.C.


L'Odyssée des lamantins est un roman captivant et facile à lire. Comme le titre l'indique, ce livre est à la fois un retour aux sources et une ouverture sur la modernité. Rien d'étonnant. N'est-ce pas le lamantin a beau se déplacer, il revient inlassablement boire à la source. Ces va-et-vient du Lamantin lui permettent de poser (Chaque fois) un regard nouveau sur ses racines et d'établir des comparaisons. L'auteur, en abordant plusieurs thèmes, fait revisiter aux lecteurs certaines facettes de la culture africaine.

Tout part de ce quartier bien tranquille qui sert de prétexte pour dévoiler un pan de la région de Diourbel avec ses seyannes, son paysage et les principales activités de ses habitants très attachés à l'agriculture. La rencontre inopinée entre Abdou et Hawa (marchant sur le bord de la route) est le point de départ d'une idylle. En passant, au vu de la présentation de l'auteur, on ne peut s’empêcher de penser qu'il y a une dose de Malé dans Abdou (et vice-versa) tellement leurs parcours sont similaires (origine malienne, élève exemplaire qui s’est orienté vers les lettres plutôt que les maths, séjour canadien…)

L'auteur a su avec finesse exploiter une histoire d'amour (trame de fond) pour décrire les réalités de la société sénégalaise. Pour un Sénégalais comme moi, chaque passage rappelle un moment déjà vu ou vécu. Les méthodes de drague classiques (Parfois maladroits) des garçons, la timidité des filles préférant dissimuler leur sentiment par pudeur et l’implication quasi spontanée des femmes ( Mère, tante..) dans les relations amoureuses y sont étalés. Mais, on comprend vite ce réalisme puisque dès la quatrième de couverture, on découvre ce texte est écrit il y a une quinzaine d’années. C’est donc celui d'un jeune auteur avec toute sa franchise et sa naïveté.

 

On ne peut pas faire l'économie de magnifier la belle victoire de L'amour dans ce roman. Malgré les pressions, Abdou a fini par faire le bon choix, celui de son cœur. Oui le mariage de raison n'a pas eu lieu.

 

Félicitations pour ce beau travail

 

B.B.




 
 
 

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